Sur le stand de Nissan, au salon Ceatec de Tokyo, on a choisi la pédagogie par l'illustration pour expliquer le smart grid. Quoi de plus évident pour le fabricant de voitures que de l'illustrer avec un tour virtuel en ville ? Votre voiture - totalement électrique - circule entre immeubles équipés de panneaux solaires, centrales éoliennes, arbres artificiels hybrides. Tout le concept du smart grid, c'est la circulation de cette électricité entre la voiture, les bâtiments, les centrales, et les unités de stockage. Pour fonctionner, le concept a besoin d'une mutualisation de l'énergie, une idée à laquelle semblent adhérer tous les fabricants japonais.
Echanges énergétiques
En privilégiant des circuits courts de distribution de l'électricité, le smart grid est l'une des solutions d'économies d'énergies. Un bâtiment de bureaux produit de l'électricité grâce à des panneaux solaires. Il alimente l'activité dans ses étages, et recharge les voitures électriques dans son parking souterrain. Une maison, inhabitée en journée, peut recharger d'anciennes batteries de voitures recyclées, qui seront vidées pour l'alimentation de nuit. Avec le surplus, elle peut alimenter la maison voisine, dépourvue de panneaux.
S'il n'y a pas suffisamment de soleil pour assurer le fonctionnement des panneaux solaires, la maison déstocke son électricité, et la voiture garée dans le parking de l'immeuble videra à son tour une partie de sa batterie pour alimenter les bureaux. C'est ce concept d'échange qui est au coeur du smart grid, et tout le problème est là : comment allouer intelligemment l'énergie à l'endroit qui en a le plus besoin, tout en délestant celui qui en produit le plus.
Cloud electricity
Si la voiture peut faire office de médiateur électrique, en remplissant ses batteries dans la maison et en les vidant dans le parking du bureau un jour de pluie, il faut trouver d'autres systèmes. La batterie de voiture n'est pas assez puissante pour alimenter une usine composée de machines-outils, de robots, etc. Le stockage est toujours un problème central, et si Mitsubishi estime que deux batteries de voiture recyclées, avec une capacité restante de 80%, pourraient alimenter un foyer de quatre personnes, les cloud centers imaginés par Fujitsu ne peuvent pallier une chute de production que pendant quelques minutes. Panasonic a développé lui aussi un système similaire.
L'idée du cloud center, développé notamment par Fujitsu, est de disposer de bâtiments entiers remplis de batteries à charge et à décharge très rapide. Cela permettrait d'assurer la continuité de l'alimentation, en cas de conditions climatiques défavorables ou de demande élevée. L'électricité reste un produit qui fluctue en fonction de la demande, et à la production hétérogène. Constante pour les centrales nucléaires, elle dépend des conditions climatiques pour le solaire, l'éolien ou même l'hydrolien.
Une interface de gestion de la délivrance en fonction de la demande est donc nécessaire, avec une capacité de stockage. Les cloud centers de Fujitsu.
HEMS, BEMS, FEMS et NGTS
Ces sigles un peu barbares définissent en fait une classification assez simple des besoins et capacités de production énergétiques du futur. HEMS pour Home Energy Management System (système de gestion de l'énergie résidentielle). BEMS et FEMS concernent respectivement les bâtiments (bureaux, magasins, hôpitaux et administrations) et les usines. Ces trois catégories peuvent être alternativement grandes productrices d'électricité ou grandes consommatrices. Pour les NGTS, Next-gen Traffic Systems (systèmes de transports de nouvelle génération), il s'agit essentiellement d'une catégorie déficitaire sur le plan énergétique, mais qui peut servir, comme nous l'avons vu, de vecteur d'échange.
Echanges énergétiques
En privilégiant des circuits courts de distribution de l'électricité, le smart grid est l'une des solutions d'économies d'énergies. Un bâtiment de bureaux produit de l'électricité grâce à des panneaux solaires. Il alimente l'activité dans ses étages, et recharge les voitures électriques dans son parking souterrain. Une maison, inhabitée en journée, peut recharger d'anciennes batteries de voitures recyclées, qui seront vidées pour l'alimentation de nuit. Avec le surplus, elle peut alimenter la maison voisine, dépourvue de panneaux.
S'il n'y a pas suffisamment de soleil pour assurer le fonctionnement des panneaux solaires, la maison déstocke son électricité, et la voiture garée dans le parking de l'immeuble videra à son tour une partie de sa batterie pour alimenter les bureaux. C'est ce concept d'échange qui est au coeur du smart grid, et tout le problème est là : comment allouer intelligemment l'énergie à l'endroit qui en a le plus besoin, tout en délestant celui qui en produit le plus.
Cloud electricity
Si la voiture peut faire office de médiateur électrique, en remplissant ses batteries dans la maison et en les vidant dans le parking du bureau un jour de pluie, il faut trouver d'autres systèmes. La batterie de voiture n'est pas assez puissante pour alimenter une usine composée de machines-outils, de robots, etc. Le stockage est toujours un problème central, et si Mitsubishi estime que deux batteries de voiture recyclées, avec une capacité restante de 80%, pourraient alimenter un foyer de quatre personnes, les cloud centers imaginés par Fujitsu ne peuvent pallier une chute de production que pendant quelques minutes. Panasonic a développé lui aussi un système similaire.
L'idée du cloud center, développé notamment par Fujitsu, est de disposer de bâtiments entiers remplis de batteries à charge et à décharge très rapide. Cela permettrait d'assurer la continuité de l'alimentation, en cas de conditions climatiques défavorables ou de demande élevée. L'électricité reste un produit qui fluctue en fonction de la demande, et à la production hétérogène. Constante pour les centrales nucléaires, elle dépend des conditions climatiques pour le solaire, l'éolien ou même l'hydrolien.
Une interface de gestion de la délivrance en fonction de la demande est donc nécessaire, avec une capacité de stockage. Les cloud centers de Fujitsu.
HEMS, BEMS, FEMS et NGTS
Ces sigles un peu barbares définissent en fait une classification assez simple des besoins et capacités de production énergétiques du futur. HEMS pour Home Energy Management System (système de gestion de l'énergie résidentielle). BEMS et FEMS concernent respectivement les bâtiments (bureaux, magasins, hôpitaux et administrations) et les usines. Ces trois catégories peuvent être alternativement grandes productrices d'électricité ou grandes consommatrices. Pour les NGTS, Next-gen Traffic Systems (systèmes de transports de nouvelle génération), il s'agit essentiellement d'une catégorie déficitaire sur le plan énergétique, mais qui peut servir, comme nous l'avons vu, de vecteur d'échange.
Publiée par Antoine Duvauchelle