Benoist Apparu, le secrétaire d’État chargé du Logement et de l’Urbanisme a présenté une communication relative aux écocités lors du Conseil des Ministres du 20 octobre 2010. Il a annoncé que les treize écocités sélectionnées(1) dans le cadre du plan ville durable seront les premiers sites concernés par l’appel à projets « ville de demain » du Grand emprunt. Cet appel à projet s’inscrit dans le cadre de la convention entre l’Etat et la Caisse des Dépôts pour la mise en œuvre de l’action « ville de demain » du programme d’investissements d’avenir voté par le Parlement en mars 2010 et parue au Journal Officiel du 30 septembre 2010. Le but de la convention est le soutien à l’investissement dans les villes « afin de faire émerger un nouveau modèle urbain et de favoriser un nouveau cycle de villes ». Ce projet dispose d’un budget d’un milliard d’euros pour la période 2010-2017 pour "des opérations [...] sélectionnées en fonction de leur caractère innovant et de leur exemplarité pour la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement".
Le secrétaire d’Etat a expliqué que "600 millions d'euros seront apportés sous forme de subventions à hauteur de 10% à 35% du coût des projets et 400 millions d'euros seront investis sous forme de prises de participation avec un effet de levier attendu de l'ordre de 4 à 6" pour ce projet « Ville de demain ».
Il a affirmé qu’il est important de s'appuyer sur une « approche intégrée qui conjugue transports, habitat, gestion de l'eau » pour faire face aux mutations de la métropole. Il précise que "la réalisation de ces projets permettra de disposer de véritables laboratoires et vitrines de la ville durable française : îlots urbains servant de test à l'adaptation au changement climatique ; quartiers zéro énergie grâce à l'utilisation de différentes sources d'énergie renouvelable ; maillage de transports collectifs autour de véritables nœuds multimodaux ; accompagnement du développement de la voiture électrique ou encore dispositifs d'assainissement ou de dépollution innovants".
L’appel à projets lancé le 19 octobre, les villes pilotes auront jusqu’au 15 mars pour présenter des projets opérationnels devant être mis en œuvre dans un délai de deux ans. Un deuxième appel à projets serait lancé d'ici la fin de l'année où seront sélectionnées de nouvelles écocités pour un budget supplémentaire de 250 millions d'euros.
(1)Les treize écocités pilotes sont situées à Marseille (Marseille Euroméditerranée), Clermont-Ferrand (Ecocité Clermont métropole), Strasbourg-Kehl (métropole des Deux Rives), Rennes (Quadrant nord-est), Plaine commune (Terre de partage et d'innovation urbaine), Bordeaux (Plaine de Garonne), Montpellier (de Montpellier à la mer), Nantes-Saint-Nazaire (Construire la ville autour du fleuve), Metz métropole (Ecocité 128), Grenoble (Grenoble écocité), , Nice (Ecocité Nice Côte d'Azur), territoire de la côte ouest-La Réunion (Ecocité insulaire et tropicale) et pays Haut Val d'Alzette, en Moselle et Meurthe-et-Moselle (Ecocité Alzette Belval).