Voilà quelques jours, Michèle Bellon, le patron d'ErDF et des membres de son équipe, se sont rendus à Malmö en Suède dans les bureaux d'E.On, l'équivalent d'EDF. Depuis 1996, le marché de l'électricité est dérégulé en Suède. Les clients suédois ont le choix entre plusieurs entreprises de distributions d'électricité mais ils peuvent également choisir leur fournisseur. Les abonnés suédois peuvent changer tous les ans ou de distributeur, ou de fournisseur. Ou les deux.
Pour l'instant, les relevés des compteurs communicants (qui se font bien sûr à distance, sans déplacement d'agent) se font une fois par mois. Le premier de chaque mois. « Une discussion est en cours actuellement au sein des instances de l'État de mettre en place des relevés plus fréquents : toutes les semaines, voire toutes les heures, explique J.-E. Olsson d'E.On. Pour nous, c'est possible mais cela entraîne des coûts supplémentaires pour les clients. »
Dans le pays scandinave, le prix moyen du compteur a été de 200 € « avec l'installation, les systèmes de communication performants nécessaires à la lecture et au relevé des informations et le système central ». Avec un million de compteurs intelligents installés à ce jour, E.On a un savoir-faire certain et a dû gérer les réclamations de ces clients. « Nos abonnés reçoivent douze factures par an mais ils peuvent voir sur internet leur relevé avec leur consommation. » ErDF semblait content de sa visite. Les responsables ont retrouvé le sourire quand les gens d'E.ON ont expliqué qu'au début, « les clients appelaient beaucoup. Les appels ont chuté de 65 % depuis le début du projet ». Ça, c'est en Suède...