La vague de froid qui traverse l’Hexagone fait mécaniquement exploser la consommation d’électricité. La France devrait ainsi battre son record de consommation d'électricité mercredi soir, a annoncé le gestionnaire du réseau d'électricité RTE. Et un nouveau pic est d'ores et déjà annoncé pour jeudi soir. La consommation d'électricité "devrait approcher les 91.600 mégawatts (MW) ce mercredi soir à 19 heures", précise Réseau de transport d'électricité (RTE) dans un communiqué. Le précédent record de consommation, à 93.000 MW, date de l’an dernier. Ces "conditions météorologiques inhabituelles qui sollicitent particulièrement le système électrique" vont forcer RTE à importer de l’électricité. En hiver, une baisse de 1°C de la température entraîne une augmentation de la consommation d'électricité d'environ 2.300 MW, soit le double de la consommation de la ville de Marseille.
Bretagne et Paca menacés de coupures
Cette explosion de la consommation d’électricité constitue un risque pour deux régions particulièrement sensibles aux pics de consommation, la Bretagne et la Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca). “Les risques existent particulièrement sur la Bretagne qui ne produit que 8% de l’électricité qu’elle consomme. L’électricité est acheminée de loin et cela signifie donc en alerte rouge que, s’il y a un aléa sur le réseau ou sur un moyen de production, il y a des risques de coupure en Bretagne“, précise Sandrine Morassi, responsable de la communication chez RTE Bretagne. Pour éviter de nouvelles coupures, EDF et RTE recommandent à chacun de limiter sa consommation d’électricité. La consommation d'électricité atteint ses plus hauts niveaux le soir en hiver, quand tous les Français rentrent chez eux et allument simultanément chauffages électriques et autres appareils ménagers (lave-linge, télévision, etc.).
Le gaz très demandé aussi
GDF Suez a annoncé mercredi que la consommation française de gaz était en hausse de 35% par rapport à la même période de l'an dernier. Le patron de GDF Suez, Gérard Mestrallet, a cependant précisé qu'il n'y avait "pas de problème" de rupture de l'approvisionnement.