Les professionnels ont déposé des recours au Conseil d'Etat · L'appel d'offres éolien offshore toujours en attente
L'Etat a choisi d'ouvrir largement hier les portes de la concertation pour la première réunion sur l'avenir de l'énergie solaire. Installateurs, industriels, représentants des syndicats agricoles et responsables d'ONG ont exprimé très durement leur mécontentement après la décision du gouvernement de suspendre pendant trois mois l'attribution des tarifs d'achat aux projets d'installations photovoltaïques. Ils ont annoncé leur intention de déposer plusieurs recours devant le Conseil d'Etat. Après les espoirs soulevés par le Grenelle de l'environnement, les élus locaux sont également entrés dans la partie, menaçant d'annuler un grand nombre de projets. Martin Malvy, président du Conseil régional de MidiPyrénées, a envoyé un courrier de protestation à François Fillon la semaine dernière. Il demande que les projets issus de procédures publiques déjà décidés puissent bénéficier des anciens tarifs. En coulisse, les professionnels du bâtiment fourbissent également leurs armes. La mauvaise humeur générale est accentuée par la lenteur avec laquelle l'administration traite l'appel d'offres sur l'éolien en mer. L'Etat est soupçonné de vouloir le compartimenter pour faire des économies.