Energie 2007 poursuit la retranscription de quelques extraits des débats des 12èmes Assises de l'énergie qui se tiennent à Grenoble les 25, 26 et 27 janvier. > Cliquez ici pour consulter le compte-rendu de la session plénière"quoi de neuf?"
Les smart grids, intelligents pour qui? (conférence organisée par Gaz électricité de Grenoble) avec des interventions de Damien Huyghe (cabinet Idenea) et Nicolas Flechon (GEG).
L'actuelle évolution du réseau vise à ne pas seulement gérer des équilibres physiques, comme c'est le cas aujourd'hui, mais à opérer, demain, des arbitrages environnementaux. "Demain, on ne gèrera pas de manière basique une augmentation de la consommation en répondant par une augmentation de la production". Il faudra s'interroger sur les gisements existants... "Il faudra récupérer de la puissance chez le consommateur, en clair faire de l'effacement, puis le valoriser économiquement et techniquement". Il y aura donc des "box énergie" qui joueront ce rôle-là, sans atténuer le confort du consommateur. Des "contrats de fourniture ad hoc seront proposés: est-il prêt à effacer un peu, à effacer beaucoup?" Cela pose plusieurs questions ("le consommateur est-il prêt à accepter que le GRD s'invite chez lui?", "impliquer le consommateur suffit-il à garantir l'efficacité du système?",etc.). Valider l'implication des consommateurs peut rendre la démarche "suspecte" alors qu'aujourd'hui, la "grande qualité du compteur électrique, c'est qu'il n'existe pas - certains ne savent même pas où il est..." Et, dans la mesure où il fonctionne, il est accepté comme tel. "Ce n'est pas si simple que ça de demander aux gens de s'en occuper tous les jours..." Le consommateur fera la comparaison avec ses autres outils (box de téléphonie...) pour y déceler les éventuels avantages et inconvénients... Les gains se feront aux heures de pointe lorsque nombre de consommateurs ne sont pas chez eux. Il faudra donc des "automatismes, des équipements..." Sans ces outils, "les économies d'énergie se situeront entre zéro et 5%. Ca peut être zéro. Avec des automatismes, on peut aller jusqu'à 15%." Il faut aussi se poser la question des consommateurs qui ont "déjà une consommation intelligente. Pour eux le gain serait minuscule. Quels équipements leur proposer?" Comment passer d'un système invisible à un modèle où le consommateur est impliqué "avec une multiplicité d'usages qui risque d'évoquer le foisonnement et la complexité des offres de téléphonie mobile?" Le risque est de laisser des consommateurs de côté. Or la réussite du système suppose un effet de masse. Il faudra un "système qui intègre nombre de fonctionnalités mais suffisamment basique pour éviter une fracture sociale..."
Lyon-Grenoble: smart démonstrateur "A GEG, on ne peut pas appréhender ce modèle sans faire des démonstrateurs". Il y a un projet commun, avec Lyon, de démonstrateur smart grid (compteur, intelligence aval compteur...). Ce démonstateur se ferait "à l'échelle régionale, en impliquant des collectivités, des industriels mais aussi des consommateurs". Il serait fait appel à des sociologues pour analyser les comportements. Ce démonstrateur vise à équiper 1.000 clients d'ici fin 2011, début 2012. Le modèle économique n'est pas encore défini. Le compteur est une "brique, un équipement de réseau, financé par l'opérateur de réseau qui répercute une part de son coût sur le client". Pour les box, il y a divers modèles de financement; par le consommateur, le fournisseur (qui répercute sur le consommateur...)".
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