Dès 2005, des projets communs ont été initiés entre les deux organismes. La collaboration a notamment permis la création d‘équipes communes, le co-encadrement de doctorants, et le recrutement de contrats jeunes scientifiques. A ce jour, plus d’une vingtaine d’actions conjointes ont été conduites autour de la modélisation des systèmes biologiques et écologiques. Ces actions ont abouti à un accroissement sensible des publications scientifiques communes. Ce partenariat s’est aussi construit à partir d’opérations collectives tel le programme « EuroMéditerrannée 3+3 », dédié à développer et structurer les collaborations scientifiques en sciences et technologies de l’information de part et d’autre de la Méditerranée, ou le projet Pl@ntNet1 construit dans le cadre de l’appel à projets « Plantes et écosystèmes numériques » lancé par Agropolis Fondation. Enfin l’INRA et l’INRIA sont associés au travers de l’action d’envergure REGATE sur la modélisation en physiologie animale. Une nouvelle action d’envergure autour de la morphogénèse végétale est en construction.
Fort de ce bilan positif de ces coopérations, les deux organismes souhaitent poursuivre leur collaboration en associant leurs compétences complémentaires en matière de recherche et en renforçant leurs relations scientifiques, en particulier sur des thématiques majeures : « Biologie et écologie prédictives » et « Développement durable ». Cet accord-cadre complète les actions organisées dans le cadre des alliances auxquelles participent les deux organismes, notamment AVIESAN et ALLISTENE.
Les équipes communes
Les équipes projets communes à l’INRA et à l’INRIA, traduisent un engagement conjoint fort de la part des deux Instituts. Elles sont créées pour une durée initiale de 4 ans, avec possibilité de renouvellement. Deux équipes communes entre l’INRIA et l’INRA sont nées à Montpellier et Sophia Antipolis. Deux autres sont en cours de création.
- Virtual Plants, abritée par l’unité mixte CIRAD-INRA-Montpellier SupAgro « Amélioration génétique et adaptation des plantes », vise à développer une nouvelle approche de modélisation des plantes pour mieux comprendre les déterminants de la morphogenèse végétale et pour, à terme, mieux contrôler la production des plantes et leur réaction à des variations dans leur environnement.
- GraphIK, créée en 2010 et implique des chercheurs de l’unité « Ingénierie des agropolymères et technologies émergentes » de Montpellier. Il concerne l'utilisation des logiques formelles et des graphes pour la représentation des connaissances et des raisonnements. Ce projet décline un certain nombre de problématiques, qui vont de la théorie aux applications, en particulier en science des aliments mais aussi pour la recherche d'informations à partir de données textuelles. Les graphes sont exploités tant comme langage support du raisonnement que comme langage d'interface avec l'utilisateur.
- Modemic, en cours de création, issue de l’équipe projet Mere (Modélisation et Ressources en Eau), est commune au département « Mathématiques et informatiques appliquées », et plus particulièrement l’unité « Mathématiques, informatique et statistique pour l’environnement et l’agronomie » de l’INRA, et au centre de recherche INRIA de Sophia Antipolis. Elle conduit des recherches sur la modélisation et l’optimisation des dynamiques des écosystèmes microbiens (usines de traitement des eaux, sols, lacs).
- Biocore, en cours de création, a pour objectif de contribuer à la préservation de l’environnement en développant de nouvelles sources d’énergie afin d’éviter la pollution des eaux et de limiter l’usage des pesticides. Grâce à des modèles qu’ils ont mis au point, les chercheurs analysent et tentent d’optimiser différents écosystèmes créés ou modifiés par l’homme. L’unité de « Recherches intégrées en horticulture » de Sophia-Antipolis et le « Laboratoire de biotechnologie de l’environnement » de Narbonne sont impliqués dans ce projet.
« L’environnement et la santé sont clairement identifiés comme l’un des cinq domaines de recherche de l’INRIA. Cette collaboration de longue date fonctionne parfaitement et nous souhaitons poursuivre dans cette voie au travers de la formalisation de cet Accord-cadre. » déclare Michel Cosnard.
« Les approches prédictives en biologie et en écologie représentent un enjeu fondamental pour notre Institut qui les a inscrites comme priorité dans ses orientations 2010-2020. Elles allient l’acquisition de données à haut débit et la modélisation pour mieux connaître le vivant, du gène à la population, en explorant des conditions différentes de celles d’aujourd’hui, par exemple des situations attendues dans le contexte de changements globaux. Notre collaboration avec l’INRIA, antérieure à et à travers cet accord s’inscrit donc clairement dans la stratégie de l’Institut » indique Marion Guillou.
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