Dans son édition de ce mardi, La Tribune révèle les détails sur les six mois qui ont fait chanceler EADS. Alors qu'Arnaud Lagardère, principal actionnaire privé français, est aujourd'hui entendu par les enquêteurs de l'autorité des marchés financiers.
Que savaient exactement les dirigeants d'EADS sur les difficultés de l'A380?
Dans son édition de ce mardi, La Tribune consacre un important dossier sur le sujet après avoir obtenu des révélations sur le timing des événements qui ont abouti à l'annonce officielle du retard du gros porteur.
Selon les informations de La Tribune c'est le 6 mars 2006 que le plan de production du gros porteur est révisé à la baisse. Le lendemain, 7 mars, un conseil d'administration se tient chez EADS. Au cours de cette réunion, tous les sujets sont évoqués... sauf officiellement celui de l'A380. Or ce jour-là, les dirigeants sont autorisés à vendre leurs options.
La Tribune révèle ce qu'il en a vraiment été. Autre date clé du dossier, le 20 mars. Ce jour là, Lagardère et Daimler-Chrysler - les deux actionnaires privés principaux du groupe - décident de céder chacun leur participation. Une annonce qui surprend tout le monde, y compris à l'intérieur du groupe.
Parallèlement à la crise qui secoue le groupe, une enquête judiciaire se met en place. D'abord par le juge Courroye puis aujourd'hui confiée à Xavière Simeoni. Ce mardi, c'est au tour d'Arnaud Lagardère, principal actionnaire privé français, d'être entendu par les enquêteurs de l'Autorité des Marchés Financiers. Quant à la Bafin - l'autorité boursière allemande - elle devrait transmettre dans les prochains jours le dossier au parquet pour l'ouverture d'une enquête officielle pour délit d'inité.