A la liste des effets toxiques de l'herbicide le plus utilisé sur la planète, le Roundup de la firme Monsanto, il convient d'ajouter la toxicité sur les cellules embryonnaires humaines. En effet, dans la continuité de travaux menés en 2005, l’équipe du professeur Gilles-Eric Séralini (1), de l’Université de Caen, vient de confirmer et de préciser les effets d'une exposition au Roundup de cellules provenant de placenta, en ayant recours à des cellules d’embryon (1). La toxicité de l'herbicide, en particulier au niveau de la perturbation des hormones sexuelles, a ainsi été mise en avant à des doses considérées comme non toxiques (2).
Selon le CRIIGEN (3), ces travaux pourront peut-être permettre de mieux comprendre les problèmes de fausses couches, de naissances prématurées, ou de malformations sexuelles chez les bébés, entre autres pour les couples d’agriculteurs, lesquels sont particulièrement exposés à l'herbicide Roundup.
Au-delà de ces précisions, alors que jusqu'à présent on considérait que c'était le glyphosate, le principe actif du Roundup, qui était très toxique, l'étude met en évidence que c’est l'herbicide en lui même qui s'avère être beaucoup plus toxique que le produit qui est connu et homologué pour être son principe actif. Pour le CRIIGEN, cette nouvelle donnée souligne les lacunes de la réglementation européenne en matière d'homologation des pesticides.