Depuis, les cosmétiques bio ou naturels envahissent les rayons beauté des grands magasins, des supermarchés et des pharmacies. Un segment autrefois confidentiel auquel les grands groupes s’intéressent désormais. Le naturel intéresse plus que jamais les grandes marques.
· Une étude Plante System/TNS Sofres révèle que 87% des femmes seraient prêtes à remplacer leur cosmétique habituel par un produit bio. I
· ll faut dire qu'avec 9% de croissance prévue en 2008 sur le segment de la cosmétique naturelle contre 1% estimé pour la cosmétique classique (*Statistiques Euromonitor International), le créneau est plus que porteur. Les grands groupes ne pouvaient rester longtemps sourds à ce boum...
· Au Printemps Haussmann, par exemple, le chiffre d’affaires du bio a augmenté de 30% en un an. Du coup, on assiste à une surenchère des différentes marques pour proposer à leur tour des produits de type bio, naturels, équitables, durables... Acheter bio ou éthique, l’idée fait son chemin auprès des consommateurs et donc auprès des marques !
Des cosmétiques « équitables » et bio en grande distribution
Certaines enseignes, sur le secteur de la cosmétique font converger le développement durable vers le plaisir, le glamour. Ainsi, la grande et moyenne distribution s’engage sur la voie de la cosmétique équitable en développant des produits dont 50% des ingrédients sont acquis aux conditions du commerce équitable. Si la dimension éthique et équitable a été longtemps le fait de petites enseignes, le phénomène prend de l’ampleur avec l’arrivée des grandes marques sur ce terrain. Ce sont les consommateurs qui font bouger les choses et par ce biais, ils influent sur les entreprises. Lorsqu'une enseigne n’est pas mobilisée pour la planète, la pression des consommateurs risque de l'y obliger. La tendance est donc à lancer des gammes de produits 100% bio, où chaque élément, du flacon à l’emballage, a été évalué pour favoriser un environnement viable. La notion de développement durable est récente, et de nombreuses marques et enseignes s’appliquent à l'intégrer au même titre que la qualité des produits. On ne peut que s’en réjouir !
Les soins cosmétiques dits « équitables » font leurs entrées dans la grande distribution avec deux marques spécialisées dans l’alimentaire, Alter Eco (commerce équitable) et Jardin bio (produits bios et équitables). Ces produits, distingués en magasin dans des corners indépendants des autres marques de cosmétiques, affichent des prix assez bas (la gamme va de 2,95 à 10 euros) et précisent au dos, la proportion réelle de matières issues du commerce équitable. Si Alter Eco affirme que ses produits sont à base de « 95 % de produits naturels », ces soins sont fabriqués de manière industrielle et affichent 5 % de conservateurs. Mais, rappelons, qu’équitable ne rime pas nécessairement avec biologique.
La gamme Jardin Bio Etic (14 produits de soins cosmétiques bios et équitables) est labellisée Cosmebio et Max Havelaar.
Certaines grandes enseignes mettent également sur le marché leurs propres gammes de produits naturels, c’est le cas de Auchan avec sa marque Bioexigence..
En proposant des cosmétiques « équitables » en grandes et moyennes surfaces, ces marques présentes devraient finalement générer de nouvelles interrogations sur la filière cosmétique et inciter une clientèle plus large à adopter une attitude de consommation responsable.
Les marques qui se démarquent.
L’offre éthique éveille rarement le désir et le plaisir… Pourtant, l'achat solidaire ou écolo ne rime plus avec austère comme en témoigne le positionnement de certaines grandes marques, on évoque davantage le développement désirable…On observe une vague de nouvelles marques plus chics les unes que les autres. Du bio, oui mais efficace et glamour !
Doux me : le glamour 100% bio
· Pionnière du bio chic, la marque de cosmétiques Doux me créée par la suissesse Caroline Wachsmuth, est la première à avoir reçu le label bio en 2002. Elle conjugue ainsi le biologiquement correct, l’éthique, à l’infiniment agréable. Les produits Doux me, labellisés Ecocert se conservent dans la porte du réfrigérateur et sont sans parabens, sans silicones, sans huiles minérales, sans alcool, sans conservateurs de synthèse.
L’Oréal investit dans le cosmétique bio
· Après l'acquisition de The Body Shop, L'Oréal renforce ses positions sur le segment de la cosmétique naturelle. Le Laboratoire drômois Sanoflore, pionnier de la cosmétique végétale est devenu une filiale de L’Oréal. Le leader français des cosmétiques, vient de racheter cette marque française de cosmétiques « bio » et d'aromathérapie, fervent défenseur de cultures certifiées sans désherbant ni pesticide de synthèse, sans conservateur ou autre substance chimique.
· Les produits de Sanoflore, distribués en pharmacie et dans des magasins spécialisés, sont certifiés Ecocert et bénéficient du label bio. Un rachat inquiétant ou positif ? On peut se demander si l’augmentation des ventes et des exportations ne s’opposera pas aux principes du développement durable ou n’influera pas à terme, sur la qualité des produits...
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Clarins au naturel
Le groupe français de cosmétiques Clarins prend des positions sur le segment de la cosmétique "bio" en venant de faire l'acquisition de 10% du capital de Kibio, jeune marque créée en 2005 par deux anciens de L’Oréal. Kibio développe une ligne de produits cosmétiques d'origine naturelle biologique labellisée Cosmebio et certifiée Ecocert jusque là, distribués en ventes directes et sur le site internet de la marque. visiter le site kibio
Corinne de Farme
· La marque vient de lancer « Respect Absolu », une nouvelle ligne de cosmétiques incluant au minimum 96% d’ingrédients d’origine naturelle. Du presque bio à petit prix ( entre 2 à 5€ en vente dans les grandes et moyennes surfaces), des formules garanties sans huiles minérales, sans paraben, sans phénoxyéthanol, sans colorant, sans alcool, des tensioactifs et émulsifiants d’origine végétale et totalement hypoallergéniques. « Respect Absolu est notre réponse face aux inquiétudes des consommatrices qui veulent des produits cosmétiques conjuguant sécurité, innocuité, performance et naturel. Nous avons éliminé certains actifs polluants douteux et issus de l’industrie pétrochimique. Nos produits, sans avoir de label bio, répondent en quasi-totalité à la charte élaborée par l’organisme de certification biologique Ecocert »,précise Marielle Le Maire, responsable de la recherche et du développement. »
Un nouveau concept-store
· Le premier Beauty Monop a ouvert à Paris : 140 m2 dédiés à la beauté et au bien-être pour les femmes et les hommes. Un cosmétique-store qui regroupe des marques vendues habituellement en grandes et moyennes surfaces (L'Oréal, Bourgeois...) et des marques plus "alternatives" généralement distribuées dans des circuits parallèles. Reflet de la tendance actuelle qui offre à Monoprix l’occasion de surfer sur la vague bio tout en assurant ses arrières avec des marques sûres.
A lire pour connaître les substances dangereuses contenues dans les cosmétiques de la pétrochimie : Le guide Cosmetox : téléchargeable (PDF) sur :
le site de Greenpeace
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