Au Nigeria, des groupes armés continuent d'attaquer les installations pétrolières pour obtenir une juste répartition des revenus pétroliers, ce qui a fait chuter la production quotidienne du premier producteur d'Afrique de 2,6 à 1,9 million de barils, selon l'OPEP. Jusqu'en novembre, le golfe du Mexique n'est pas à l'abri d'ouragans dévastateurs.
Les marchés pétroliers jouent volontiers la crise dès que pointe une menace dans un pays producteur. Ils l'ont encore fait, lundi 18 juin, quand les syndicats du Nigeria, sixième exportateur mondial de brut, ont appelé tous les salariés à une grève générale "illimitée" à partir de mercredi pour obtenir l'abrogation d'une hausse des taxes et une augmentation de 15 % des salaires. Le baril a alors dépassé 72 dollars, retrouvant les sommets d'août 2006, avant de se replier mercredi matin à 71,76 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Depuis des mois, les pays consommateurs réclament une hausse de la production - réduite en novembre 2006 et en février 2007 par l'OPEP ; avec la même constance, le cartel de Vienne la refuse au motif que le marché est bien approvisionné. "Pour le moment, les prix sont autour de 72 dollars le baril, mais, sur l'année, la moyenne n'est que de 62,57 dollars (pour le brut coté à Londres)", a ajouté M. Badri, excluant toute ouverture des vannes dans l'immédiat. La hausse des dernières semaines est moins liée à des difficultés d'approvisionnement en pétrole brut qu'à un marché de l'essence très tendu aux Etats-Unis : le niveau des stocks est inférieur de 6 % à ce qu'il était en juin 2006. Les experts s'attendent à un renflouement. Mais les raffineries américaines sont loin de tourner à plein régime en cette période de l'année marquée par les grandes transhumances automobiles. Les sujets d'inquiétude et les zones de tension ne manquent pas. Au Nigeria, des groupes armés continuent d'attaquer les installations pétrolières pour obtenir une juste répartition des revenus pétroliers, ce qui a fait chuter la production quotidienne du premier producteur d'Afrique de 2,6 à 1,9 million de barils, selon l'OPEP. Jusqu'en novembre, le golfe du Mexique n'est pas à l'abri d'ouragans dévastateurs. Et sur le dossier du nucléaire iranien, l'heure est plus à l'escalade qu'à la détente. | ||