Des chercheurs américains ont réalisé une étude sur l’impact de la neige polluée par la suie en Arctique et les résultats sont assez surprenants : cette neige polluée serait responsable d’une grande partie du réchauffement des températures de l’océan.
Le dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre sont souvent tenus pour principaux responsables du réchauffement climatique. Et à juste titre, puisqu’ils sont de loin les facteurs les plus influents. Mais des scientifiques de Californie nous recommandent de ne pas oublier les effets de la saleté sur l’environnement et son importance dans le processus de réchauffement climatique.
Se basant sur des recherches vieilles de plusieurs décennies, les scientifiques de l’Université de Californie ont calculé l’effet de réchauffement des retombées de suie sur la neige de l’Arctique. Et le résultat peut être surprenant : en Arctique, la neige salie est peut être responsable de plus de réchauffement climatique que le gaz à effet de serre. « Il se trouve que rien n’est plus efficace pour réchauffer les températures de la Terre la Terre
La suie, provenant de la combustion de charbon, des fourneaux de cuisine ou des incendies de forêt et de cultures, tombe dans l’Arctique, et noircit la neige. Les couleurs sombres absorbent plus de soleil que les couleurs claires et irradient plus de chaleur en retour. Des études précédentes avaient étudié cet effet de base et trouvé qu’il contribuait au réchauffement climatique régional. « Mais ils avaient probablement sous-estimé son impact » d’après le Docteur Zender.
La nouvelle étude, publiée dans le Journal of Geophysical Research, étudie plus en détail les effets de la suie sur le réchauffement climatique. Parmi d’autres choses, le Dr Zender rapporte que ce phénomène accélère le « vieillissement » de la neige, c’est-à-dire quand les cristaux se transforment en grains plus gros et que la neige devient plus noire. (comme c’est le cas sur les routes en ville, après que des centaines de personnes aient marché sur la neige)
Les chercheurs ont ainsi trouvé que sur les 200 dernières années, la neige salie avait été responsable d’un réchauffement de l’Arctique de 0.5 à 1.5 degré Celsius. Dans l’ensemble, la région s’est réchauffée de 1.6 degrés pendant cette période. D’après le Dr Zender, plusieurs choses peuvent être faites pour réduire l’impact de la neige salie sur le réchauffement climatique. Par exemple, si les agriculteurs brûlent leur terrain, c’est mieux de le faire à la fin de l’été et à l’automne quand l’impact sur l’enneigement sera moindre.