...et 33 d'entre elles interdites au public si l'on appliquait aujourd'hui les normes environnementales européennes
Une plage française sur cinq serait "déclassée", et 33 d'entre elles interdites au public, si l'on appliquait aujourd'hui les normes environnementales européennes prévues pour 2015, selon une étude publiée par l'association Surfrider Foundation Europe.
Cette association, qui milite pour la sauvegarde du littoral, a étudié les conséquences d'une application immédiate d'une nouvelle directive européenne sur les eaux de baignade, qui comporte des normes plus strictes, adoptées en août 2006 et applicables en 2015.
Selon l'étude publiée le 5 juillet, qui a porté sur 1.501 plages du littoral hexagonal et de l'outre-mer français, les plages classées "bonnes" ne seraient plus que 215, avec ces nouvelles normes, au lieu de 439 actuellement. Le nombre des plages à "interdire" s'élèverait à 33 au lieu de 7 aujourd'hui.
Les départements les plus menacés par les "déclassements" de leurs plages - dans l'hypothèse où aucune mesure ne serait prise d'ici 2015 - sont les Bouches-du Rhône (29 plages sur 50), le Calvados (24 plages sur 39), la Seine-Maritime (10 plages sur 23), le Nord (3 plages sur 9), et les Côtes d'Armor (28 plages sur 111). "La prise en compte des résultats d'analyse des quatre années précédentes a eu tendance à tirer vers le bas certaines plages", prévient Surfrider, qui a adressé des courriers d'alerte à "toutes les communes littorales françaises". L'étude a été menée sur la base des statistiques recueillies auprès des autorités des 24 départements côtiers, sur les 29 sollicités, qui ont répondu à Surfrider. Les départements de l'Aude, du Var et des Alpes-Maritimes ont notamment échappé à l'enquête. Créée en 1990 à l'initiative de surfeurs, dont Tom Curren, triple champion du monde, l'association Surfrider, dont le siège est à Biarritz, milite contre la pollution des océans et pour une meilleure information du public sur la qualité des eaux et les menaces pour l'avenir.