Avec le soutien de l’ADEME et le concours du cabinet Bio Intelligence services, le Groupe Casino développe un étiquetage environnemental des produits à sa marque. Cet étiquetage comprend 3 indicateurs : masse et contenu CO2 de l’emballage, recyclabilité, et distance parcourue. Casino travaille sur son étiquette verte depuis 2006. Un chantier qui suppose de remonter toute la filière de production des produits alimentaires auprès des 450 fournisseurs de Casino.
Alimentation. Poids de l’emballage, trajet des ingrédients.
Et si les attentes de plus en plus marquées des citoyens en matière de protection de l’environnement commençaient à se traduire dans leurs actes d’achats ? Tel est le pari du Groupe Casino qui a annoncé le 31 août sa démarche environnementale innovante lors de la présentation de ses résultats semestriels.
Avec le soutien de l’ADEME et le concours du cabinet Bio Intelligence services, le Groupe Casino développe un étiquetage environnemental des produits à sa marque. Cet étiquetage comprend 3 indicateurs : masse et contenu CO2 de l’emballage, recyclabilité, et distance parcourue. Il ne garantit pas des impacts minimisés, comme c’est le cas de l’écolabel officiel (NF-Environnement ou Ecolabel Européen) mais donne une information relative qui permet au consommateur de faire des choix éclairés sur la base des critères proposés.
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Nombre de calories, quantité de glucides, protides, lipides, composition (additifs…) : voilà, à peu près, ce que nous avons pris l’habitude de lire sur nos produits alimentaires. A ces informations nutritionnelles, le groupe Casino a décidé d’ajouter toutes sortes d’informations environnementales. Une sorte d’étiquette «verte», avec le poids de l’emballage, le taux de recyclabilité des déchets générés et la distance parcourue pour l’acheminement des divers «ingrédients» qui le composent : matières premières (lait, fruits, sucre…) mais aussi matériaux nécessaires à la fabrication du pot.
En juillet dernier, Tesco, le leader de la distribution britannique, avait annoncé la mise en place progressive sur tous ses produits alimentaires (70 000 références) d’une étiquette spécifiant le bilan carbone, c’est-à-dire l’impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Casino, lui, planche sur son étiquette verte depuis 2006 avec Bio Intelligence Service, une agence spécialisée dans la mesure des impacts environnementaux associés aux produits. Un chantier qui suppose de remonter toute la filière de production des produits alimentaires auprès des 450 fournisseurs de Casino.
Pour l’instant, seule une quinzaine de produits ont pu être «tracés». Ce qui a permis d’apprendre qu’un filet de cabillaud voyage 27 500 km avant sa mise en rayon ou que le sachet qui enveloppe la salade ne pèse que cinq grammes mais n’est pas recyclable. 500 produits devraient être analysés d’ici à la fin de l’année. Les 3 000 produits alimentaires de Casino auront tous été passés au crible à la fin du premier trimestre 2008.
Le distributeur stéphanois s’est associé à l’Agence pour le développement et la maîtrise de l’énergie (Ademe) pour concevoir une signalétique inspirée de celle utilisée pour l’électroménager ou la voiture, afin de donner une information lisible mais pas moralisatrice. Selon l’Ademe, l’apparition de l’étiquette Energie sur l’électroménager il y a une quinzaine d’années a bouleversé le marché : consommateurs et distributeurs ont évincé les appareils les plus gourmands, forçant les fabricants à suivre le mouvement.