Corinne LEPAGE, présidente de CAP 21, approuve la demande de création d’une commission d’enquête parlementaire sur le chlordécone et autres pesticides utilisés dans l’agriculture antillaise et guyanaise.
Plutôt que d’annuler cet arrêté, le Conseil d’Etat a préféré juger en juin dernier que CAP 21 n’avait pas d’intérêt juridique suffisant pour contester cette décision. La forme plutôt que le fond !
Cependant, la position du Ministère de la Santé sur notre recours prend un relief particulier à la veille du rapport qui sera remis à l’Assemblée Nationale.
Ainsi le Ministère argumente sur le fait que les limites maximales de résidus fixées permettent de supprimer tout risque d’effets néfastes pour la santé humaine même si le niveau de contamination de la population est important. Une étude montre ainsi que 90 % des femmes et des bébés présentent des niveaux détectables de chlordécone dans le sang.
Et Mme Bachelot persiste et temporise une nouvelle fois préférant attendre les résultats d’études lancées en 2005 alors que Mr Barnier a la franchise de qualifier la situation de très grave. Espérons que Mme Bachelot ne gérera pas la Santé comme l’Ecologie en son temps !
Devant le scandale sanitaire des pesticides, accrues par les décisions récentes de la France sur le paraquat, dont les stocks n'ont toujours pas été détruits (ce qui signifie que leur écoulement est toléré), CAP21 s'associe à la demande d’une commission d'enquête parlementaire.
Pour Eric Delhaye, porte-parole de CAP 21, il s’agit aussi et surtout de mettre rapidement en œuvre un plan d’accompagnement pour soutenir et protéger les populations locales et limiter leur imprégnation par les pesticides.