La Bulgarie veut renégocier ses quotas d'émissions de gaz à effet de serre fixés pour 2008 à 2012 par la Commission européenne et n'exclut pas de porter l'affaire devant la Justice de l'UE, a annoncé mercredi le ministre de l'Environnement Dzhevdet Chakarov.
"La décision de la Commission européenne a causé du tort à la Bulgarie et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour en obtenir la révision et si ce n'est pas possible nous irons devant la Justice", a indiqué M. Chakarov.
Le ministre a rencontré des membres de la Fédération des Industriels bulgares mercredi pour évoquer la réduction des émissions de dioxyde de carbone de 34,4% à 42,3 millions de tonnes entre 2008 et 2012 imposée en mars dernier par Bruxelles.
Les industriels ont indiqué que la réduction des quotas aurait des effets économiques négatifs et pourrait conduire à des fermetures d'usines.
M. Chakarov a précisé que la Bulgarie expliquera à la Commission européenne qu'elle n'a pas pris en compte le fait que les Bulgares sont contraints de produire davantage d'électricité dans ses centrales au charbon après avoir été obligés de fermer deux des réacteurs de son unique centrale nucléaire à Kozloduy fin 2006.
La porte-parole, Barbara Helfferich, du commisaire européen à l'environnement Stavros Dimas, a expliqué mercredi à la radio nationale bulgare que ces quotas n'étaient pas renégociables. "Ces quotas sont juridiquement contraignants et à moins qu'il n'y ait eu une erreur mathématique de calcul, la Commission ne reviendra pas sur sa décision", a-t-elle dit.
La Slovaquie et la République Tchèque ont elles-aussi porté plainte devant la Cour européenne de Justice contre les quotas drastiques d'émissions de CO2 imposés par Bruxelles et la Hongrie et la Pologne envisagent d'en faire autant.