Le Conseil régional d'Ile-de-France a décidé vendredi de créer un fonds d'investissement pour financer des projets dans le domaine de l'économie sociale et solidaire, fonds qui pourra faire appel à l'épargne des Franciliens après accord de l'autorité des marchés financiers.
Ce fonds sera doté à terme de 2,4 millions d'euros et devrait pouvoir mobiliser huit millions d'euros de financements, selon la vice-présidente Verts de la région, Francine Bavay.
La région va également créer un fonds de garantie apportant des capitaux à long terme aux projets d'économie sociale et solidaire.
Ce secteur d'activités regroupe associations, mutuelles, coopératives et fondations, qui ont en commun de ne pas faire du profit une finalité. Il emploie un salarié du privé sur sept et représente près de 57 milliards d'euros de masse salariale.
Selon un rapport du conseil régional, la France compte 272.000 épargnants solidaires et près de 1,3 milliard d'euros investis, soit une progression de 43% entre 2005 et 2006.
Lors de sa réunion vendredi, le Conseil régional a également adopté un nouveau contrat d'objectifs et de moyens entre la région Ile-de-France et l'Agence régionale de développement (ARD), dont la mission va être recentrée sur les actions favorisant l'attractivité économique de la région.
La discussion sur l'ARD a été marquée par plusieurs interruptions de séance, dues selon l'UMP à "un déchirement de l'exécutif (PS-Verts-PC) sur un amendement présenté par les Verts".
L'agence va être réorganisée pour une "étroite adéquation entre les entreprises et les territoires", en s'appuyant sur les objectifs du schéma régional de développement économique.
La subvention régionale devrait rester inchangée en 2008, à 10 millions d'euros, mais pourrait être augmentée ensuite et portée à 11 millions d'euros en 2010.
D'ici là, "l'agence passera à des niveaux d'objectifs annuels plus élevés pour le nombre d'emplois générés par son activité", en se penchant notamment "de manière plus systématique" sur des secteurs fortement créateurs d'emplois non qualifiés dans la logistique, les services à la personne, l'hôtellerie et la distribution.
Enfin, "elle promouvra l'engagement des acteurs régionaux en faveur du développement durable comme facteur d'attractivité et de compétitivité internationale (éco-activités, infrastructures économiques éco-compatibles)".