Après son exposé devant le Conseil de sécurité sur les préparatifs de l'Opération hybride ONU-Union africaine au Darfour, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Marie Guéhenno, a exprimé aujourd'hui à la presse son inquiétude devant le manque de moyens et le retard accumulé pour déployer les troupes.
Tout d'abord, l'opération ne dispose pas des moyens nécessaires pour se déployer, par manque d'hélicoptères, a déploré Jean-Marie Guéhenno, lors d'un point de presse cet après-midi à New York (webcast).
C'est la mobilité des forces de l'opération qui en dépend, et avec elle la protection de la population civile, qui est l'objectif prioritaire du mandat de l'opération, a-t-il rappelé.
Par ailleurs, le Gouvernement du Soudan n'a toujours pas approuvé le déploiement des troupes que certains pays ont déjà mis à disposition de l'ONU et de l'Union africaine, a indiqué le Secrétaire général adjoint.
Si les forces ne se déploient pas rapidement, l'opération ne pourra pas commencer au début de l'année 2008, comme prévu, a-t-il prévenu.
Le 8 octobre dernier, Jean–Marie Guéhenno s'inquiétait déjà du manque de matériels et soulignait la nécessité, pour l'opération, de disposer de troupes mobiles et puissantes dotées de moyens de transports terrestres et aériens adaptés (dépêche du 08.10.2007)