Nokia présente un concept de téléphone truffé de capteurs, capable d'analyser la pollution de l'air. La semaine dernière, il redonnait une nouvelle vie plus verte à son fameux 3310. Pour les fabricants high-tech, l'écologie devient un argument de vente.
Quel est l’état de l’air que vous respirez ? Est-il chargé de monoxyde de carbone ? Subissez-vous une dose excessive de rayons ultraviolets ? Bientôt, il suffira de vous tourner vers votre téléphone pour obtenir une réponse à toutes ces questions. Lundi, Nokia a en effet dévoilé un concept de combiné futuriste capable d’obtenir toutes sortes d’informations sur l’environnement.
Une fois récoltées par un bracelet attaché au poignet, les données sont envoyées par RFID au combiné, qui se charge d’en faire la synthèse sur un écran intégralement tactile. Selon les vœux de Nokia, les utilisateurs de ce téléphone d’un nouveau genre se connecteront ensuite sur internet pour partager leurs données, et renforcer la lutte pour l’écologie en établissant une cartographie environnementale.
Ce prototype de téléphone, dont la conception devra respecter des règles rigoureuses, doit favoriser le dialogue entre les fabricants de mobile, les opérateurs et les utilisateurs sur les questions écologiques.
Sa commercialisation reste cependant hypothétique. Pour voir du concret, il fallait assiter la semaine dernière à Amsterdam à la présentation du premier téléphone écolo de Nokia, le 3310 Evolve.
Ce mobiles ressuscite un des plus fameux modèles de la marque – le 3310 – dans le respect de l’environnement, avec des « façades bio » à moitié renouvelables.
« Cet appareil est présenté dans un petit emballage constitué à 60% de matières recyclées et il est livré avec le chargeur le plus efficace au plan énergétique jamais fourni par Nokia : il économise 94% d’énergie par rapport à la norme Energy Star », indique Nokia, qui conseille déjà à ses utilisateurs de débrancher, grâce à un signal sonore, les chargeurs des téléphones une fois les batteries remplies.
Au cours de cette présentation, Nokia en a profité pour rappeler « sa sensibilité aux problèmes de l’environnement et son engagement pour conduire de nouvelles initiatives dans l’industrie de la mobilité ». Cette position de leader assumée lui vaut de recevoir régulièrement les louanges de Greenpeace, qui le classe parmi les bons élèves de son classement pour une « high-tech responsable ».
Seul un accro dans son programme de reprise lui a valu de tomber de la première à la neuvième place de la dernière livraison, tout en demeurant « bien noté sur les critères chimiques, ayant déjà éliminé le PVC de ses nouveaux modèles de téléphone mobile ». Un palmarès qui commence à faire bouger les lignes. Sévèrement critiqué, Apple a dû accélérer l’élimination de substances dangereuses de ses ordinateurs et de ses baladeurs. Bientôt un bonus/malus pour les produits high-tech verts ?