Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a lancé aujourd'hui avec le Groupe de la gestion de l'environnement des Nations Unies le Réseau pour un climat neutre, dit `CN Net´, un réseau d'échange d'informations mondial qui cherche à réunir tous ceux qui s'engagent à réduire de façon significatives les émissions de carbone.
« Ce réseau Internet cherche à fédérer le nombre encore petit mais grandissant de nations, autorités locales et entreprises qui s'engagent à réduire fortement leurs émissions pour arriver à des économies, communautés et entreprises à zéro émission », indique un communiqué publié aujourd'hui à Monaco, où se tient le Forum ministériel mondial pour l'environnement organisé par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).
CN Net, le Réseau pour un climat neutre, « s'inscrit sur le long terme et peut également servir à mobiliser une vaste réponse démontrant que la transition vers un futur à faible carbone, voire sans carbone, est possible si les actions inspirantes et pratiques sont élargies au monde entier », a expliqué Achim Steiner, le directeur exécutif du PNUE.
Le Costa Rica, l'Islande, la Norvège et la Nouvelle Zélande sont les quatre premiers pays partenaires qui se sont joints à quatre villes et à quatre entreprises dans cette initiative audacieuse qui vise à avancer sur la voie d'une économie mondiale dé-carbonisée.
Le Costa Rica, qui a annoncé qu'il souhaitait devenir climatiquement neutre d'ici 2021, a planté plus de cinq millions d'arbres en 2007, soit le taux le plus important du monde.
L'Islande a, elle, élaboré un plan qui devrait lui permettre de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de plus de 75% d'ici 2050.
De son côté, la Nouvelle-Zélande a déjà lancé plusieurs mesures pour devenir climatiquement neutre et s'est fixé l'objectif d'obtenir 90% de son électricité à partir de sources d'énergie renouvelables d'ici 2025. Cette année, le pays accueillera la Journée mondiale de l'environnement sur le thème `Non à la dépendance !´.
Quatrième pays à soutenir l'initiative, la Norvège, qui cherche à devenir climatiquement neutre d'ici 2030, a déjà investi plus de 730 millions de dollars de compensations par le biais du mécanisme d'application conjoint du Protocole de Kyoto et du Mécanisme pour un développement propre. Le pays nordique devrait dépasser ses engagements souscrits dans le cadre du Protocole de Kyoto pour la réduction des émissions de plus de cinq millions de tonnes.
Par ailleurs, les villes d'Arendal, en Norvège, de Rizhao, en Chine, Vancouver, au Canada et Växjö, en Suède, ont rejoint le nouveau réseau.
Les entreprises qui ont souscrit au projet sont Co-Operative Financial Services du Royaume-Uni, Interface Inc., des Etats-Unis, Natura, du Brésil, Nedbank, de l'Afrique du Sud, et Senoko Power, de Singapour.