L'agence des Nations Unies pour la culture (UNESCO) a condamné aujourd'hui dans un communiqué le meurtre du journaliste pakistanais Abdus Samad Chishti Mujahid, photographe et chroniqueur pour l'hebdomadaire Akhbar-e-Jehan, abattu le 9 février, à Quetta, la capitale de la province du Baloutchistan, ainsi que celui du journaliste iraquien Hisham Mijawet Hamdan, enlevé le 10 février puis torturé et exécuté à Bagdad.
« Les intimidations et les assassinats de journalistes constituent un crime non seulement contre les individus pris pour cible, mais aussi contre l'ensemble de la société. J'espère que les autorités mettront tout en ?uvre pour traduire en justice les auteurs de cet odieux crime contre la liberté d'expression, un droit de l'homme fondamental », affirme l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) dans un communiqué publié aujourd'hui à Paris.
Abdus Samad Chishti Mujahid, âgé de 55 ans, travaillait pour Akhbar-e-Jehan, un hebdomadaire en ourdou. Il a été pris pour cible par un inconnu alors qu'il sortait de chez lui avec son épouse. Il est décédé de ses blessures après avoir été transféré à l'hôpital. Le crime a eu lieu à Quetta, une ville proche de la frontière afghane qui est la capitale de la province du Baloutchistan. Une organisation séparatiste, l'Armée baloutche de libération, aurait revendiqué cet assassinat qui a été condamné par la Pakistan Federal Union of Journalists (PFUJ) et la Balochistan Union of Journalists (BUJ).
Quant à Hisham Mijawet Hamdan, âgé de 27 ans, il travaillait pour l'Al-Siyassa wal-Karar, publié par l'Association des Jeunes Journalistes, à laquelle il appartenait. Ce bimensuel vient d'interrompre son édition papier mais se maintient sur internet. Le journaliste a disparu dimanche dernier alors qu'il allait acheter des fournitures sur un marché de Bagdad et son corps, portant des traces de tortures, a été découvert par la police le 12 février.
D'après l'Association des Jeunes Journalistes, Hisham Mijawet Hamdan avait participé de façon très active à la campagne récemment menée par cette association en faveur des familles des journalistes tués en Iraq. Il était notamment intervenu sur ce thème lors d'une émission de télévision, ce qui a pu lui valoir d'être pris pour cible.