A l'occasion de la visite en France du président du Botswana M. Festus Mogae, la section française de Survival International lui a rappelé le sort tragique des Bushmen du Kalahari et a appelé le gouvernement français à intercéder en leur faveur pour qu'ils puissent retourner vivre en paix sur leurs terres ancestrales.
Survival a écrit à M. Bernard Kouchner, membre du comité d'honneur de Survival France, en lui demandant d'intervenir en faveur des Bushmen, ainsi qu'au président Nicolas Sarkozy qui a décoré Festus Mogae des insignes de Grand-Croix de commandeur de la Légion d'honneur pour le "modèle de démocratie et de bonne gouvernance" que représente le Botswana.
Lors d'une conférence donnée par M. Mogae à l'Université de la Sorbonne, il a été interrogé par un porte-parole de Survival sur le sort des Bushmen et plus particulièrement sur la question de leur accès à l'eau à l'intérieur de la réserve du Kalahari central.
Une manifestation a également été organisée devant le du siège du MEDEF où avait lieu une réunion de travail au cours de laquelle le président du Botswana rencontrait des entreprises françaises.
Après avoir gagné un procès historique à l'issue duquel leur expulsion a été jugée illégale par la Haute Cour du Botswana, les Bushmen avaient espéré pouvoir retourner dans leurs anciens villages.
Mais le gouvernement redouble d’efforts pour empêcher les Bushmen de rentrer chez eux. Il refuse notamment de les autoriser à pratiquer la chasse et à accéder à un puits situé à l'intérieur de la réserve, les obligeant à parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour se ravitailler en eau.
Dans le même temps, un projet de mine de diamants d’un coût de plus de 2,2 milliards de dollars a démarré dans la réserve. La mine aura accès à toute l'eau nécessaire à son fonctionnement.