Pierre-Marie ABADIE (Directeur de l'énergie au Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement) a tenu a souligner que le "compteur Linky était est communicant et pas intelligent". Et a rappelé les deux éléments structurants du dispositif (connaître le courbe de charge du consommateur, disposer d’un compteur communicant dans les deux sens) ainsi que deux contraintes (robustesse et interopérabilité). Les compteurs Linky "n'entraînent pas immédiatement des économies d'énergie", a-t-il précisé. La France a fait un choix: le compteur doit appartenir au réseau de distribution. "C'est un bon choix". A l’inverse, en Allemagne, où le "compteur est captif du fournisseur", ce compteur ne sera pas très interopérable. La contrepartie du choix français est de dissocier le système de comptage (distribution) des services (fourniture). La généralisation, précise-t-il, doit être actée par arrêté interministériel. Il s’agit d’un "investissement de 3 à 4 milliards d’euros". Des questions sont encore en suspens. Quelle doit être la stratégie de déploiement de ces compteurs? Au fil de l'eau, par blocs, par régions? Comment gérer les deux ou trois générations de compteurs communicants? Une autre question se pose, celle de l'effacement: comment reporter la consommation dans les périodes creuses? La loi NOME, en son article 2, prévoit des marchés de capacité avec une valorisation économique de l'effacement.