Programme volontaire de calcul d’émissions de carbone pour individus et entreprises. Le centre de recherche Unisféra a mis sur pied le projet Planétair qui comprend un site internet consacré à l’évaluation des émissions de carbone ainsi qu’un service d’achat de crédits de carbone pour entreprises et particuliers.
par Léonie Laflamme-Savoie
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Texte mis en ligne le 16 août 2007 à 14:44
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« On encourage toujours les entreprises à réduire leurs émissions en premier, ensuite on pense à la vente de crédits de carbone, explique Karel Mayrand, directeur du programme Planétair. Si elles veulent aller plus loin et devenir carbo-neutres, on va leur donner des conseils parce qu’elles ne réduiront jamais leur émission à zéro. »
Les crédits de carbone sont émis par une firme suisse, Myclimate, qui garantit que la tonne de carbone vendue sous forme de crédits sera bel et bien réduite dans un de ses projets d’énergie renouvelable dans des pays en développement.
« Il existe de plus en plus de standards dans l’énergie de la vente volontaire, souligne Karel Mayrand. Les projets que l’on vend reçoivent la certification Gold Standard qui assure que le projet monté à l’étranger va bel et bien mener à la production d’une quantité fixe de crédits de carbone. »
Tous les projets du portefeuille de projets de Myclimate sont des projets d’énergie renouvelable, par exemple on parle de centrales électriques à la biomasse en Afrique du Sud, de projets éoliens en Inde ou de cuisines améliorées au Cambodge.
Une tonne de carbone certifié Gold Standard coûte près de 38$ plus taxes à l’entreprise, Planétair offre également des crédits moins dispendieux qui n’ont pas, toutefois, la même garantie.
« Les prix sont élevés mais on n’a pas encore le volume pour les réduire, soutient Karel Mayrand. On aimerait quand même descendre nos prix à 25$ la tonne éventuellement.»
Le Québec a toutefois un grand retard sur le reste du Canada et sur l’Europe puisqu'ici aucune entreprise n’est encore certifiée carbo-neutre mais plusieurs entreprises commencent à contacter Planétair pour réaliser des événements ponctuels carbo-neutre.
« On a commencé à vendre à Toronto et à l’Île-du-Prince Édouard, avance Karel Mayrand. Ici c’est pratiquement officiel qu’on va devenir le fournisseur officiel du Centre des Congrès de Québec.»
La Ville de Montréal commence d’ailleurs à compenser les émissions de carbones liéesaux déplacements de ses employés sans toutefois le faire d’une façon systématique. Les syndicats font également partie du mouvement depuis un certain temps, Planétair compte d’ailleurs parmi ses clients le Fondaction CSN et la FTQ.
Planétair espère d’ailleurs pouvoir bientôt devenir un organisme de charité, ce qui pourrait lui permettre non seulement de ne plus charger les taxes d’achat mais également d’émettre des reçus qui feraient de l’achat d’un crédit de carbone l’équivalent d’un don de charité remboursable par le gouvernement.
Pour en savoir plus sur Planétair: planetair.ca