Le patron du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner, a appelé la communauté internationale à "agir" de manière soudée pour le climat lors de la conférence de Bali et exhorté les pays industrialisés à montrer le bon exemple. "Nous devons agir et nous pouvons agir. Cela présuppose toutefois que nous le fassions tous ensemble. Aucun pays ne peut y parvenir seul", a déclaré Achim Steiner, dans une tribune publiée dimanche dans le journal Bild am Sonntag.
"Le changement climatique est déjà aujourd'hui un phénomène menaçant. Mais nous pouvons encore agir. Il faut un virage conséquent, en particulier de la part des pays industrialisés", a-t-il ajouté.
Le chef du PNUE a aussi jugé que l'Allemagne, "après les sommets du G8 et de l'Union européenne", pouvait "jouer un rôle-clé à Bali" car elle bénéficie en matière d'environnement et de climat de "beaucoup de respect et de confiance" sur la scène internationale.
Il a appelé les milieux économiques allemands et l'opinion publique à afficher ouvertement le souhait d'une "politique climatique conséquente", afin de renforcer la position de Berlin, qui préside le G8.
S'ouvrent le 3 décembre à Bali (Indonésie), sous l'égide de l'ONU, des négociations pour assurer une suite au protocole de Kyoto qui expire en 2012.
A un mois de ce rendez-vous crucial, les experts du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatiqueont) ont adopté samedi à Valence (Espagne) un rapport avertissant très fermement les dirigeants de la planète des risques du réchauffement climatique. Le document évoque les conséquences "soudaines" voire "irréversibles" du réchauffement en cours.
Dans la foulée, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé la communauté internationale à une véritable "percée" dans les négociations à Bali.